Burnout et dépression : symptômes similaires, mais origines différentes
Le burnout est parfois considéré comme une forme particulière de dépression, alors qu’il s’agit d’un syndrome d’épuisement qui se distingue de la dépression.
Les symptômes sont les signes qui témoignent d’une maladie, d’un syndrome ou d’un tout autre problème physique et/ou psychologique. Néanmoins le symptôme n’est pas toujours directement lié à la
cause du problème à l’image des ulcères de stress, dont la cause n’est pas un dysfonctionnement de l’estomac, mais bien une attaque par « les molécules du stress » de la paroi stomacale.
S’il y a tant de confusion entre le burnout et la dépression, c’est tout simplement qu’ils partagent de nombreux symptômes communs :
- La sensation de grande fatigue.
- L’ envie de ne rien faire.
- Le besoin prépondérant de dormir ou au moins de se reposer.
- La dérégulation des émotions : être totalement couper de ses émotions, ne plus rien ressentir ou, au contraire, faire les montagnes russes émotionnelles.
- La sensation d’un cerveau « dans le brouillard » ou « au ralenti » : ceci se traduit par des difficultés à se concentrer et à mémoriser des informations qui étaient auparavant aisées à retenir. L’individu constate des « trous de mémoire » inhabituels (oublie des clés, oubli d’un rendez-vous…) et un temps d’attention soutenue écourté.
- Les ruminations : elles sont courantes dans la dépression, et sont entretenus par le stress dans le burnout.
- Les troubles du sommeil : que cela soit dans la dépression ou le burnout, les problèmes de sommeil rencontrés sont variés : hypersomnie, incapacité à s’endormir, réveils nocturnes ou insomnies de fin de de nuit.
Il est donc clair que les symptômes de superposent et pourtant les causes de la dépression et du burnout sont bien différentes.
Le burn out n'est pas une maladie mentale. C'est un ensemble de symptômes résultant de la dégradation du rapport subjectif au travail.
La principale différence entre burnout et dépression
Plusieurs différences sont notables, mais s’il y en a une seule à retenir pour comprendre bien se qui distingue la dépression du burn-out, c’est celle-ci :
- La dépression est avant tout une perte de plaisir et d’intérêt pour les activités quotidiennes et la vie en général. Il n’y a plus d’envie de réaliser de nouveaux projets. Il y aura très peu de motivation à découvrir de nouvelles activités ou faire les activités plaisantes par le passé.
- Un burnout est avant tout une perte d’énergie physique qui entraîne un épuisement. Parfois les personnes en burnout ont encore de la motivation et des projets plein la tête, mais le corps épuisé a dit stop à une vie trop stressante et agitée.
Les différences physiologiques entre le burnout et la dépression
Quelles conséquences du stress chronique ?
Dans le burn-out, c’est la réaction de stress activée chroniquement qui sera un facteur prépondérant au burnout.
Le stress chronique augmente anormalement le taux cortisol et de manière chronique : ce sont les phases de pré-burnout. La personne est en résistance face au stress (car elle a
encore les ressources pour résister). Lorsque le burnout se manifeste, les ressources sont épuisées et il y a un effondrement du cortisol. Ceci s’apparente à avoir totalement les «
batteries à plat », d’où le terme d’effondrement.
Le Burn Out, syndrome d’épuisement professionnel, provient de la rencontre entre un individu et une situation de travail dégradée.
Cet effondrement du cortisol n’a pas lieu dans la dépression car il n’y a pas d’épuisement physique à proprement parler. Une dépression peut survenir après un choc émotionnel, un deuil, ou tout évènement de vie difficile qui n’engendre pas d’épuisement physique comme dans le burnout.
D’autres différences comme la présence d’hypertension et de troubles cardio-vasculaires provoqués une fois de plus par le stress chronique sont souvent présents dans le
burn-out, alors que les personnes en dépression auront tendance plutôt à avoir une hypotension.
Des différences dans le cerveau
Chez les personnes en burnout, les amygdales cérébrales ont un volume augmenté.
A l’inverse, chez les personnes en dépression, le volume des amygdales serait plutôt réduit. Les amygdales cérébrales étant les « lanceurs d’alerte » en cas de danger, ce sont elles qui plongent le cerveau dans un état d’alerte et d’anxiété.
Chez les personnes en burnout soumises au stress chronique, elles sont souvent surentrainées, et donc plus grosses en volume que la moyenne.
Les études s’accordent par ailleurs sur les changements communs observables. La réduction du volume dans le cortex préfrontal (zone impliquée notamment dans le raisonnement et la
prise décision), mais aussi un dysfonctionnement du cortex cingulaire (zone impliquée notamment dans les émotions) ou encore une diminution de la capacité à réguler les
émotions de manière générale sont observés dans le burn-out et la dépression. Ceci pourrait en partie expliquer la superposition des symptômes émotionnels et motivationnels observés.
Néanmoins, même si le cerveau réagit de manière similaire, cela ne signifie pas que la cause est la même !
Enfin, des chercheurs ont montrés que dans le burnout, certains changements dans le cerveau sont proportionnels au stress vécus. Rien d’étonnant, quand on sait que le cortisol (l’hormone du
stress) agit sur notre cerveau et notre ADN.
Les différences psychologiques entre le burnout et la dépression
En psychologie, des nuances sont à relever :
- L’entrée dans la dépression est souvent plus progressive et lente, alors que l’entrée en burnout est brutale lorsque le stade d’effondrement est atteint : la personne est arrêtée nette dans son quotidien qui était souvent très agité et stressant.
- La fatigue ressentie dans la dépression est plus mentale, psychologique, il y a une certaine lassitude, alors que celle du burnout est avant tout physique. Néanmoins, il n’est pas toujours évident pour la personne concernée de faire la différence.
- Alors que la dépression est caractérisée par une perte d’intérêt et de plaisir dans la réalisation des activités habituellement plaisantes, il arrive que les personnes en burnout, même clouées au lit, ont encore des projets plein la tête et refusent de voir leur corps les ralentir. Il y a souvent une frustration de « ne pas pouvoir faire ».
- Enfin, même en burnout, une personne aura tendance à vouloir bien faire ces tâches, voire carrément être dans le perfectionnisme. Au contraire, les personnes en dépression ont plutôt tendance au laisser-aller et à être peu regardant sur la qualité de leur travail.
Il existe un surinvestissement (dans le travail pour le burnout professionnel ou dans l’éducation dans le burnout parental.) A l’inverse, c’est un désinvestissement pour la vie en générale (travail, famille, amis…) qui prédomine dans la dépression.
Burnout et dépression : quand ils se mélangent...
A noter que le burnout est aussi un évènement propice à déclencher une dépression. Il n’est donc pas rare de voir une personne ayant un burnout et une dépression. C’est une raison supplémentaire pour laquelle ils sont confondus. Dans ce dernier cas, il est tout de même important de distinguer les deux pour correctement s’en occuper.
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Les différents aspects de la dépression ou du burn-out : anxiété, perte de confiance en soi, épuisement, désespoir, sentiment d'incompétence, peurs non justifiées face à certaines situations...
sont traités un à un.
En instaurant un dialogue avec le corps, au travers du test musculaire, la kinésiologie agit sur la nature profonde du manque de confiance en soi, de l'anxiété, ou de tout autre type de
stress.
Le consultant atteint généralement un état de mieux-être dès la fin de la première séance.
En fonction de l'intensité du burn-out et/ou de la dépression, plusieurs séances peuvent être nécessaires en travaillant sur chaque aspect du stress séparément.
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Peggy Meunier, kinésiologue à Bordeaux, vous accueille tous les jours du lundi au vendredi sur rendez-vous, au sein du cabinet paramédical de Gravelotte, situé entre Bordeaux Nansouty et Barrière de Bègles.
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